Système international de classification des patients - Conférence

Date de publication : 20 Octobre 2010
Date de modification : 20 Octobre 2010

 

 

Les participants, venus des cinq continents, ont eu l’occasion de partager leurs expériences, d’échanger de nouvelles idées, méthodes et solutions sur l’utilisation de différents systèmes de case-mix et leurs applications, avec un focus sur la consommation de ressources mais aussi sur les résultats et la qualité.

 

De nombreux pays ont eu la possibilité de présenter leurs innovations les plus pointues en matière de classification des patients et de remboursement des services à l’hôpital et dans les soins primaires.

 

L’introduction, la mise en œuvre et l’amélioration des systèmes de GHM a été un des sujets majeurs abordés au cours de la conférence. L’exemple de trois pays donne une idée de la diversité des solutions possibles.

 

En Suisse, les GHM seront mis en œuvre dans tous les cantons en 2010. Ils sont basés sur des groupes de GHM. Leur valeur intègre les coûts d’investissement et d’actifs immobilisés ; les consultations externes sont exclues, et le même financement est prévu pour tous les hôpitaux inscrits sur la liste des autorités fédérales, quel que soit leur statut, public ou privé. Cependant, afin que la mise en œuvre des systèmes de GHM soit correcte et plus cohérente, il est nécessaire d’améliorer les bases de données et d’harmoniser les systèmes de comptabilité. À l’avenir, le système pourrait également être utilisé pour effectuer des études de marché et pour renforcer la compétitivité des établissements.

 

À Chypre, le système de GHM n’en est qu’à ses débuts, et il est inspiré du modèle allemand. Le recueil des données a débuté en décembre 2010 dans cinq hôpitaux pilotes, et sera effectué dans l’ensemble du pays via une interface web en 2011. Cette procédure a nécessité de traduire l’ensemble du matériel en anglais (et non en grec), d’adapter le catalogue de groupes de GHM aux coûts de structure cypriotes - en particulier les coûts de personnels alors que le coût des médicaments et des implants n’avait pas besoin d’être adapté - d’appliquer les mêmes règles partout, de créer des manuels et un cadre légal pour garantir la transparence et l’exécution dans tous les hôpitaux.

 

Au Danemark, les GHM sont utilisés pour gérer le système de santé et pour accorder des primes liées à l’activité. Relier chaque activité et sa rémunération à son coût aide à comprendre la valeur réelle des différents traitements et à améliorer les soins fournis. Depuis 2007, les municipalités doivent également cofinancer au moins 50 % d’activité hospitalière basée sur une tarification aux GHM. Cette réforme a entraîné une meilleure répartition des soins primaires, secondaires et de longue durée, et a également incité à réduire le nombre d’admissions, ce qui évite les hospitalisations inutiles et réduit les temps d’attente. Alors que la première étape dans l’introduction de la tarification à l’activité avait pour but d’augmenter la productivité, la seconde aura pour objet d’inciter les hôpitaux à améliorer leur panel d’activités et à renforcer la pertinence des actes. Des informations plus détaillées et plus complexes sur la performance seront recueillies à partir du système de case mix danois ; des tarifs basés sur les meilleures pratiques ainsi que des indicateurs de mesure de la qualité des soins et de la performance seront développés, ce qui permettra d’effectuer des comparaisons plus approfondies à l’intérieur du système hospitalier ainsi qu’entre les municipalités qui agissent en tant que fournisseurs de soins.

 

De nombreux thèmes ont été abordés au cours de la conférence : les derniers développements dans l’évaluation budgétaire des soins de santé, les dernières avancées en termes de classification, les innovations dans les case mix et la mesure des case mix, l’évaluation budgétaire et la planification des systèmes de santé, les innovations dans le financement des systèmes de santé et les pistes d’évolution possibles pour le case mix. La rémunération des activités ambulatoires et des consultations externes, la mesure de la morbidité, l’identification et la classification du patient en fonction du risque, l’intégration de l’innovation dans le système de GHM ont été largement discutés.

 

Vous pouvez accéder à plus d’informations sur le site de la conférence (en anglais) : http://www.pcsi2010.org/

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